Modernisme et cinéma: la fascination du septième art et le fantôme de la cinématographie nationale

: la fascination du septième art et le fantôme de la cinématographie nationale

Résumé

Le cinéma, considéré comme une leçon de modernité par la génération de Klaxon, a eu une influence décisive sur les expérimentations formelles de la littérature moderniste et, entre les mains de Mário de Andrade, est devenu l'objet d'une réflexion critique et théorique pionnière dans le pays. Cependant, l'histoire des relations entre le modernisme et le cinéma brésilien a été marquée par des malentendus, d'autant plus inexplicables si l'on se rappelle que, malgré la précarité de la production nationale, à cette époque, les expériences inaugurales de notre cinéma moderne, notamment les films de Humberto Mauro et Mário Peixoto, étaient également réalisées. Les raisons de ce paradoxe sont discutées dans cet article. Tout d'abord, la réflexion se penche sur les textes critiques publiés par Mário de Andrade et sa compréhension du septième art, oscillant entre la défense du "cinéma pur" et l'attrait pour la narration traditionnelle du cinéma nord-américain. Ensuite, l'article considère spécifiquement la problématique du cinéma national, cherchant à discuter du décalage entre la littérature moderniste et les films produits dans le pays, qui, seulement dans les années 1960, avec le Cinema Novo, accompagneraient réellement et pour la première fois l'idéologie avant-gardiste des années 1920.